jeudi 26 janvier 2012

Pathologies

Souvent perçu par les non initiés comme une activité de loisir pour retraités fortunés, le golf est en réalité un sport à part entière, qui se révèle exigeant pour les articulations et pour le dos, en raison de la spécificité et de la complexité du swing.
Il existe donc bien des pathologies directement  liées au golf, autres que les blessures d'amour propre toujours bénignes, et qui nous rappellent qu'humilité et persévérance sont les 2 qualités premières du golfeur.

Pour éviter ces pathologies ou les faire disparaître, il nous faut en comprendre les causes et prendre conscience que  nous en sommes bien souvent responsables.
En effet ces blessures trouvent en général leur origine dans:

-              l' hypersollicitation  musculaire et tendineuse par excès de jeu (ou d'entraînement)
-              les mauvais  gestes techniques, responsables de blessure mécanique
-              les chocs imprévus lors de la frappe de balle (coup de club dans le sol, une racine, une pierre, un tapis de practice...).
-              l'échauffement insuffisant ou carrément inexistant
-              le matériel  inadapté

Deux localisations sont plus spécialement touchées : le membre supérieur et le rachis lombaire. 


                                                             Patricia Meunier-Lebouc

Au niveau du membre supérieur, les lésions sont le plus souvent des tendinites qui se traduisent par des douleurs:

-              douleur à la face interne du coude (insertion tendineuse sur l'épitrochlée) appelée" golf elbow", ou à la face externe (insertion sur l'épicondyle) classique au tennis d'où le nom de "tennis elbow"
-              douleurs au poignet et à la main par lésions musculaires et tendineuses, avec même possibilité  de lésion osseuse (fracture apophysaire d'un petit os du carpe appelé os crochu)
-              douleurs à l'épaule soit au niveau des tendons de la coiffe des rotateurs, soit au niveau de l'articulation acromio-claviculaire


                                                                       Nathalie Gulbis

Au niveau du rachis lombaire,  les lésions sont liées aux contraintes appliquées lors du swing, dans des mouvements de torsion exagérée de la colonne vertébrale.

Il ne faut pas chercher à reproduire le swing des championnes  que nous voyons à la télévision, car notre colonne n'a pas la même souplesse que celle de ces jeunes femmes... Nous risquerions de déclencher lombalgies ou  sciatiques  et/ou d' aggraver des  lésions préexistantes.

Pour garder le bon geste, il faut revoir périodiquement la  technique avec un pro. Il est aussi conseillé de renforcer sa musculature (dorsaux et abdominaux) pour protéger ses vertèbres, et comme le golf est un sport asymétrique (comme le tennis ou le squash), il est bon de pratiquer au moins un autre sport (mais  symétrique celui-là), comme la natation, la gymnastique , le vélo ou l'aviron... 

Conclusion:  En dépit de ces blessures évitables, le golf constitue une excellente activité physique qui permet à chacune de jouer à son rythme, de la simple promenade de santé à la compétition. En fonction de leurs capacités et de leurs goûts, les personnes handicapées peuvent parfaitement s'initier à ce sport après avis médical.

 Les pathologies décrites n'imposent en général qu'un repos temporaire et les contre-indications absolues et définitives sont assez  rares (affections interdisant tout effort comme les grandes insuffisances cardiaques ou pulmonaires, et les maladies très invalidantes articulaires ou neurologiques).


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