Relisons quelques vers sur cette belle saison...
L'automne
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil,
Embrase le coteau vermeil
Que la vigne pare et festonne.
Père, tu rempliras la tonne
Qui nous verse le doux sommeil;
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil.
Déjà la Nymphe qui s'étonne,
Blanche de la nuque à l'orteil,
Rit aux chants ivres de soleil
Que le gai vendangeur entonne.
Sois le bienvenu, rouge Automne.
Théodore de Banville (1823-1891)
Accours dans ton riche appareil,
Embrase le coteau vermeil
Que la vigne pare et festonne.
Père, tu rempliras la tonne
Qui nous verse le doux sommeil;
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil.
Déjà la Nymphe qui s'étonne,
Blanche de la nuque à l'orteil,
Rit aux chants ivres de soleil
Que le gai vendangeur entonne.
Sois le bienvenu, rouge Automne.
Théodore de Banville (1823-1891)
L'automne (extrait)
"Salut! bois
couronnés d'un reste de verdure!
Feuillages
jaunissants sur les gazons épars!
Salut, derniers
beaux jours! Le deuil de la nature
Convient à la
douleur et plaît à mes regards!
Je suis d'un pas
rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir
encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant,
dont la faible lumière
Perce à peine à mes
pieds l'obscurité des bois!
Oui, dans ces jours
d'automne où la nature expire,
A ses regards
voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un
ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la
mort va fermer pour jamais!"...
Alphonse de Lamartine (1790-1869)