samedi 22 septembre 2012

Automne


Relisons quelques vers sur cette belle saison...



L'automne

Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil,
Embrase le coteau vermeil
Que la vigne pare et festonne.

Père, tu rempliras la tonne
Qui nous verse le doux sommeil;
Sois le bienvenu, rouge Automne,
Accours dans ton riche appareil.

Déjà la Nymphe qui s'étonne,
Blanche de la nuque à l'orteil,
Rit aux chants ivres de soleil
Que le gai vendangeur entonne.
Sois le bienvenu, rouge Automne.

Théodore de Banville (1823-1891) 





L'automne (extrait)

"Salut! bois couronnés d'un reste de verdure!
Feuillages jaunissants sur les gazons épars!
Salut, derniers beaux jours! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards!

Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois!

Oui, dans ces jours d'automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d'attraits,
C'est l'adieu d'un ami, c'est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais!"...

 Alphonse de Lamartine (1790-1869)



mardi 18 septembre 2012

Cély

Exclusiv'Golf de Cély


Situé en Seine-et-Marne (77), le golf de Cély en Bière appartient au réseau NGF (Nouveaux Golfs de France).
A environ 60 kms de Paris, le trajet est rapide par l'autoroute A6 et la sortie vers Milly-la-Forêt.
A l'arrivée, le site séduit immédiatement car château et jardins sont superbes.
L'accueil au secrétariat est agréable et le green fee  raisonnable (surtout si vous avez la carte "le Club").


On est frappé dés le premier trou par l'entretien soigné du parcours:
 les départs sont bien à plat et confortables, les fairways ont le moelleux d'un tapis, et les greens sont très roulants.



L'eau a sa place sur plus de la moitié des trous, mais plutôt pour nous accompagner le long des fairways, sans être véritablement en jeu, excepté au trou n°5 (par 3 de 101 mètres des repères rouges).



Les  greens sont  bien défendus par des bunkers parfois très vastes.

                                                              
Le parcours se déroule au milieu d'arbres magnifiques, au travers desquels on peut entrevoir au loin le château.



Les écureuils sont là chez eux mais prudents, ils restent à bonne distance des joueurs.


Chaque départ comporte un panneau descriptif du trou et un lave-balle.


La longueur des trous (depuis les repères rouges) s'échelonne:

-     pour les pars 3 de 91 à 122 mètres
-     pour les pars 4 de 236 à 281 mètres
-     pour les pars 5 de 356 à 493 mètres

Après une montée progressive, le 9 redescend vers le château, puis on  remonte imperceptiblement à partir du 10 pour replonger vers le château avec le 18, dans un panorama superbe.



Le golf de Cély est très beau, bien entretenu, et varié.
La présence de l'eau, des arbres, des pentes, des bunkers exige un jeu précis, mais il faut aussi des coups puissants, notamment sur les trous n°6 et  n°15 qui sont des pars 5 très longs.

Il est relativement peu fatigant car les montées sont très progressives et il offre vraiment de belles perspectives.
Enfin vous trouverez la terrasse du restaurant bien agréable pour clôturer une excellente journée de golf. 



dimanche 2 septembre 2012

Vendanges

Pour vous qui appréciez la poésie...



Les vendanges
  
Hier on cueillait à l'arbre une dernière pêche,
Et ce matin voici, dans l'aube épaisse et fraîche,
L'automne qui blanchit sur les coteaux voisins.
Un fin givre a ridé la pourpre des raisins.
Là-bas voyez-vous poindre, au bout de la montée,
Les ceps aux feuilles d'or dans la brume argentée?
L'horizon s'éclaircit en de vagues rougeurs,
Et le soleil levant conduit les vendangeurs.

Avec des cris joyeux ils entrent dans la vigne;
 Chacun, dans le sillon que le maître désigne,
Serpe en main, sous l'arbuste a posé son panier.
Honte à qui reste en route et finit le dernier!
Les rires, les clameurs stimulent sa paresse.
Aussi, comme chacun dans sa gaîté se presse!
Presque au milieu du champ, déjà brille, là-bas,
Plus d'un rouge corset entre les échalas.
Voici qu'un lièvre part; on a vu ses oreilles.
La grive au cri perçant fuit et  rase les treilles.
Malgré les rires fous, les chants à pleine voix,
Tout panier s'est déjà vidé plus d'une fois,
Et bien des chars, ployant sous l'heureuse vendange,
Escortés des enfants, sont partis pour la grange.

Au pas lent des taureaux, les voilà revenus,
Rapportant tout l'essaim des marmots aux pieds nus.
On descend, et la troupe à grand bruit s'éparpille,
Va des chars aux paniers, revient, saute et grappille,
Près des ceps oubliés se livre des combats.
Qu'il est doux de les voir, si vifs dans leurs ébats,
Préludant par des pleurs à de folles risées,
Tout empourprés du jus des grappes écrasées.

Poème de Victor de Laprade (1812-1883)

                                      Daniel Ridgway Knight (1839-1924)